Tous en ligne, sac de lin, toile de jute, sac à patates
Têtes de sots, de malins, tous en ligne sur une patte
Bat des ailes au signal, lourd envol des perdreaux
Petits bonds , petit bal, pieds dans l'sac, petits sauts
Refrain : Joyeux sauteurs d'la course en sac
Zébulons de la fête de Pâques
Diables dans vos boîtes
Où sirènes maladroites
Et poilues de surcroît
C'est à vous que je bois.
Y'a Mimile l'Ardéchois, qui câle la buvette,
Qui observe narquois, s'affaiblir les athlètes,
Se souvient du bon temps, du temps de sa grandeur,
Où, au fond de l'étang, barbotaient les branleurs,
Amateurs de l'arnaque, qui n'payaient pas leurs dettes,
Tout entiers dans leur sac, du plomb dans les chaussettes.
Il ne s'envol'ront pas, nos joyeux pucerons,
Ils chut'ront plus d'une fois, et nous les relèv'rons.
C'est debout qu'ils pourront, lutter contre nature,
Lutter entre couillons, pour un pot de confiture.
Refrain : Joyeux sauteurs d'la course en sac
Zébulons de la fête de Pâques
Diables dans vos boîtes
Où sirènes maladroites
Et poilues de surcroît
C'est à vous que je bois.
Puis je bois à Pierrette, elle qui n'applaudit pas, elle souhaite
Voir triompher son champion, que tout le monde l'admire pour de bon.
Faut dire qu'il s'est bien préparé, avec de longues séances d'apnée,
Il ne marche plus depuis des s'maines, il saute à pieds joints il s'entraîne,
Et si les autres se foutent de lui, sa revanche est pour aujourd'hui. (bis)
Quand la poussière retombera, que chacun rentrera chez soi,
Pour les princesses à ressort, les kangourous centaures,
Et les crapauds charmants, les princes bondissants,
La course va recommencer, mais cette fois-ci sur les sommiers.
Puis le village s'endormira, profondément comme il se doit,
Puis le village s'endormira, fier et fourbu entre mes bras.
